La faïence : une céramique
entre terre et lumière
La faïence, c’est l’art de transformer la terre en lumière.
Depuis l’Antiquité, cette céramique fine et émaillée accompagne l’histoire des civilisations, du Nil aux bords de la Méditerranée, des palais arabes aux ateliers de Faenza en Italie — la ville qui lui donne son nom.
En France, elle brille à Moustiers, Rouen, Nevers, apportant élégance et couleurs à la vie quotidienne.
Ce qui fait la magie de la faïence ? Sa douceur, sa lumière unique sous l’émail. Chaque pièce est une trace du geste humain, de la chaleur du four, du silence de l’argile qui devient œuvre.
Aujourd’hui encore, la faïence unit le passé au présent. Elle continue de se réinventer entre tradition et modernité — et d’illuminer nos intérieurs d’un éclat qui ne se démode jamais.
Créer une pièce en faïence, c’est suivre un processus délicat, précis, qui marie artisanat et patience. Chaque étape est essentielle pour révéler la beauté et la finesse de cette céramique émaillée. Elles demandent attention, précision… et parfois une bonne dose d’imprévu. Car la faïence, comme toute céramique, reste sensible au feu, à l’humidité, à la main de l’homme.
C’est ce qui en fait un art vivant, jamais figé.
Façonnage : donner forme à la terre
Tout commence par une terre argileuse claire. Une fois façonnée, la pièce est laissée à sécher lentement, à l’abri des courants d’air, jusqu’à devenir « crue » mais solide.
Première cuisson : le biscuit
Quand la pièce est parfaitement sèche, elle est cuite une première fois, généralement entre 980 et 1050 °C. C’est ce qu’on appelle la cuisson du biscuit.
Emaillage : la lumière prend place
L'application de l’émail, qui donne à la faïence son aspect lumineux.
Deuxième cuisson : la révélation
La pièce émaillée est ensuite recuite entre 950 et 1000 °C.
C’est la cuisson d’émail, où la magie opère : l’émail fond, la décoration se fixe, les couleurs se rélèvent.